MyTree - 18/04/2022

L'agroforesterie pour s'adapter au changement climatique

Dates de récoltes décalées, sécheresses plus intenses et aléas climatiques répétés, les agriculteurs perçoivent déjà les signes tangibles du changement climatique qui les frappe de plein fouet. Pour l’agriculture, il est donc essentiel d’adopter des pratiques plus adaptées à ce changement en s’inspirant de la nature et en s’appuyant sur la recherche.
 

L’agriculture face aux enjeux climatiques

La croissance incontrôlée des émissions de GES accentue les aléas liés au dérèglement climatique, avec pour conséquence la multiplication de phénomènes météorologiques extrêmes et le décalage des saisons. L'agriculture est parmi les activités humaines, une de celles qui reste le plus directement influencée par le climat et donc une des plus impactées par son dérèglement. En effet, face aux aléas climatiques, le secteur agricole est confronté à de nombreux défis au niveau de l’équilibre global des agrosystèmes : érosion des sols et diminution de la qualité de l’eau, stress thermique et hydrique, déséquilibre des écosystèmes.
Face à cette situation climatique, l’agriculture doit donc s'adapter et faire évoluer ses pratiques pour réduire son impact et sa vulnérabilité : en réduisant ses consommations d’énergie et de produits phytosanitaires à forte empreinte carbone, en couvrant les sols et en limitant les labours. La réintroduction de l’arbre dans les systèmes agricoles serait un atout de poids pour améliorer le rendement et la résilience de ses sols tout en réduisant ses émissions de GES.
 
 

L’agroforesterie : la solution qui fait du bien au climat

L'agroforesterie propose des solutions aux agriculteurs en plantant et sauvegardant des arbres et des arbustes sur les terres agricoles et les pâturages. Les éléments arborés vont alors influencer deux variables essentielles contrôlant le microclimat : le rayonnement lumineux et le vent. La combinaison de ces deux variables participe au régime des températures et d’humidité de l’air, du sol et des plantes au niveau de la parcelle, entraînant ainsi des modifications des phénomènes d’évapotranspiration du sol et de transpiration des plantes et des animaux.
Les arbres et les haies participent également à la durabilité de l’agriculture en assurant protection et enrichissement en carbone des sols, en réduisant le risque de stress hydrique, en régulant la quantité et la qualité de l’eau, en offrant de l’ombre aux animaux d’élevage, en abritant les auxiliaires des cultures et en favorisant la biodiversité. Ils sont au cœur d’une stratégie qui contribue à l'adaptation du système agricole et des territoires ruraux au changement climatique.
Si l’arbre représente un espoir pour l’agriculture sur le long terme, il faudra attendre plusieurs années avant qu’il ne puisse déployer l’ensemble de ses bénéfices. En revanche, la réintroduction sur les parcelles agricoles de haies ou d’alignements d’arbustes peut affirmer rapidement des résultats très prometteurs pour la biodiversité et la résilience. C’est pourquoi MyTree a aussi choisi de s’engager dans de nombreux projets favorisant l’implantation et la réintroduction de haies bocagères sur des parcelles agricoles.
L’agroforesterie ne permettra pas de répondre à l’ensemble des problèmes liés au dérèglement climatique, mais elle paraît aujourd’hui essentielle afin de donner aux agriculteurs les outils pour réduire leurs émissions de GES et les protéger de l’instabilité du climat.